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Etangs, lagunes, marais salants, mares, marais, ruisseaux, tourbières, vallées alluviales, prairies inondables… Les zones humides ont leur journée mondiale : c’est le 2 février (à l’occasion de l’anniversaire de la signature de la convention qui vise à enrayer la dégradation ou la disparition des zones humides, en 1971 à Ramsar). Autour de cette date, les gestionnaires d’espaces naturels et les associations partagent leur passion pour ces milieux entre terre et eau. C’est le cas dans le marais Audomarois, reconnu zone d'importance internationale pour de nombreuses espèces animales et végétales par la convention de Ramsar depuis 2008. Ainsi, six structures qui agissent au quotidien pour la préservation du marais Audomarois se mobilisent pour proposer des animations familiales et gratuites. Du 29 janvier au 1er mars, partez à la découverte de l’histoire du marais Audomarois, de ses richesses écologiques et de ses activités économique comme l’agriculture (maraîchage et élevage). Pour en savoir plus, cliquer sur le "+" en bas à droite. 

Dans l’Audomarois, le programme de cette année a été construit autour des travaux menés depuis 6 ans dans le cadre du Programme de Maintien de l’Agriculture en Zone Humide du marais Audomarois.

Le programe complet des animations 

  • Samedi 29 janvier
    De 14h à 16h30
    Balade-découverte du marais Audomarois :
    son histoire et son fonctionnement pour y développer l’élevage.
    Rdv : pont de la Guillotine, 34 rue du Rivage, Tilques.
    Réservation : 03 21 11 07 26.

  • Mercredi 2 février
    Soirée de lancement
    De 18h30 à 20h30
    Ciné-débat : projection du film « Zones humides, un présent retrouvé » suivie d’échanges.
    > Rdv : Maison du Marais, avenue Maréchal Joffre, Saint-Martin-lez-Tathinghem.
    Réservation : 03 21 11 87 26 ou pas-de-calais@lpo.fr

  • Samedi 5 février
    De 9h30 à 12h30
    Sortie-découverte : les oiseaux de la Réserve naturelle nationale du Romelaëre en hiver.
    > Rdv : parking de La Grange Nature, Clairmarais.
    Réservation : 06 72 72 28 87. Jumelles et longues vues à votre disposition.

  • Samedi 5 février
    De 14h à 16h
    Ferme-ouverte : prendre soin de la biodiversité pour produire des légumes et élever des animaux.
    Rencontre d’agriculteurs expérimentateurs.
    > Rdv : chez Bernard et Fabienne Deram, 36 rue du Vieux-Chauffour, Saint-Momelin.
    Réservation : 06 14 79 78 46.De 15h à 17h

  • Samedi 5 février
    De 15h à 17h
    Sortie-découverte : les oiseaux hivernants des étangs des Ballastières d’Aire-sur-la-Lys.
    > Rdv : parking du cimetière, Aire-sur-la-Lys.
    Réservation : 06 08 15 92 24. Jumelles et longues vues à votre disposition.

  • Dimanche 6 février
    De 10h à 12h
    Balade-découverte des zones humides : présentation des bienfaits des zones humides et des raisons pour lesquelles il faut les préserver !
    > Rdv : parking de La Grange Nature, Clairmarais.
    Réservation : www.eden62.fr

  • Mercredi 9 février
    De 10h à 12h
    Ferme-ouverte : shiitakés, pleurotes et endives bio dans le marais Audomarois.
    Échange avec un maraîcher en transition.
    > Rdv : chez Jérôme Wavrant, 4 rue de la Fontaine, Tilques.
    Réservation : 06 14 79 78 46.

  • Mercredi 9 février
    De 15h à 17h
    « Chron’eau » : jeu d’énigmes pour comprendre l ’importance des zones humides.
    > Rdv : Bibliothèque d’Agglomération du Pays de Saint-Omer (BAPSO), 40 rue Gambetta, Saint Omer.
    Réservation : 03 21 11 07 33.

  • Samedi 12 février
    De 14h à 16h
    Ferme-ouverte : Santé des sols = santé des aliments = santé des humains ! L’engagement d’un maraîcher pour des sols vivants et la biodiversité.
    > Rdv : chez Baptiste Courbot, 61 rue de Vincq, Houlle.
    Réservation : 06 14 79 78 46.

  • Mardi 15 février
    De 15h à 17h
    « La fresque des zones humides » : pour percer les secrets des zones humides, découverte et échange autour d’une fresque participative.
    > Rdv : Maison du Développement, Économique, place Victor-Hugo, Saint-Omer.
    Réservation : 06 08 65 10 47.

  • Mercredi 16 février
    De 10h à 12h
    Ferme-ouverte : cinq millions de choux-fleurs produits par an dans le marais : à la rencontre des acteurs d’une filière historique.
    > Rdv : à la SIPEMA, salle du marché au cadran, 12 route de Saint-Momelin,
    Saint-Omer.
    Réservation : 06 14 79 78 46.

  • Samedi 19 février
    De 14h à 16h
    Ferme-ouverte : de la quasi-disparition à la renaissance d’une race locale : le mouton Boulonnais. Rencontre avec un éleveur passionné.
    > Rdv : chez Patrick Vaniet, 11 chemin de l’étang Batavia, Arques.
    Réservation : 06 14 79 78 46. De 14h à 17h30

  • Samedi 19 février
    De 14h à 17h30
    Balade-découverte du marais Audomarois : son histoire et son fonctionnement pour y développer le maraîchage.
    > Rdv : place de la Ghière, Saint-Omer.
    Réservation : 03 21 11 07 26.

  • Mercredi 23 février
    De 10h à 12h
    Porte-ouverte : à la découverte d’un centre de formation agricole au coeur du marais Audomarois.
    > Rdv : 42, Le Doulac, Campus Agro-Environnemental, Saint-Omer.
    Réservation : 06 14 79 78 46.

  • Samedi 26 février
    De 9h30 à 12h
    Sortie-découverte : les oiseaux hivernants des marais, le long du sentier du Lansbergue.
    > Rdv : parking de l’église, Tilques.
    Réservation : 06 72 72 28 87. Jumelles et longues vues à votre disposition.

  • Samedi 26 février
    De 14h à 16h
    Ferme-ouverte : comment consommer durable et soutenir les producteurs locaux ? Rencontre avec des maraîchers diversifiés et une association de consom’Acteurs.
    > Rdv : chez Sophie Hamann, 28, chemin des Abbesses, Nieurlet.
    Réservation : 06 14 79 78 46.

  • Mardi 1er mars
    Soirée de clôture
    De 18h30 à 20h30
    Conférence-débat : « Connaître, aimer et soigner nos sols : de la méconnaissance à la régénération ! », par Marc-André Selosse, professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle de Paris.
    Rdv : Le Moulin à Café (théâtre à l’italienne), place Foch, Saint-Omer.
    Réservation : 06 14 79 78 46.

C'est un élément fondamental de notre patrimoine local. Les murets de pierres sèches parsèment la campagne du littoral et de l'arrière-littoral. Ils délimitent les patures entre elles et façonnent le paysage. En 2022, le Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale va mettre en place un programme de réhabilitation de ces murets de pierres. Et ce projet n'est pas passé inarperçu. La prestigieuse Fondation du Patrimoine a décidé de le soutenir en lui octroyant une subvention exceptionnelle. Pour lire l'article complet, cliquer sur le petit "+" en bas à droite. 

En effet, 30 000 euros ont été accordés par la Fondation du Patrimoine dans le cadre de ce projet. Car les murets de pierres sont quasiment uniques en France. En plus d'embellir le paysage, leur construction comme leur réhabilitation sollicitent des savoir-faire locaux ancestraux qu'il faut préserver. Enfin, ces murets constituent un habitat naturel pour des nombreuses espèces. Leur réhabilitation permettra de recréer de nombreux corridors écologiques. La préservation des murets repondra donc à trois enjeux phare du Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale et de sa charte : la préservation du paysage, des savoir-faire locaux et de la biodiversité. 


Fort de son patrimoine géologique remarquable, le Parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale s'est lancé dans l'aventure de la labellisation Unesco Geopark, aux côtés du Conservatoire d'Espaces naturels des Hauts-de-France. Mais ils ne sont pas seuls. En effet, l'AONB des Kent Downs (Area of Outstanding Natural Beauty - littéralement, « Espace de remarquable beauté naturelle ») se joint à la démarche. Les deux territoires, Caps et Marais d'Opale et Kent Downs, présentent donc une candidature commune en vue de créer un Geopark transfrontalier. Pour en savoir plus, cliquer sur le petit "+" en bas à droite. 

En effet, si les deux territoires sont séparés par la mer, il fut un temps où il ne formaient qu'une seule entité. Il est, de ce fait, assez logique de retrouver les mêmes caractéristiques géologiques de part et d'autre de la Manche. 

Le projet de labellisation Geopark prend donc de l'ampleur et les démarches se multiplient. A l'échelle du Parc naturel régional, des rencontres se sont tenues en novembre à la Maison du Parc. Avec les différents partenaires et acteurs du territoire, les sites géologiques les plus emblématiques ont été recensés pour une mise en valeur particulière. Parallèlement, des étudiants ont été associés au groupe pour travailler sur le tourisme autour de la géologie. En tout, une trentaine de participants sont consultés pour développer la candidature au label Unesco. 


En mai 2021, le Parc naturel régional a lancé une étude pour mieux connaître la petite faune du marais Audomarois : araignées, insectes, coléoptères. Cette étude a été réalisée par l'Association des entomologistes de Picardie. Et elle donne aujourd'hui ses premiers résultats ! En effet, une petite araignée plutôt rare a été découverte sur le site de la ferme du Zuidbrouck, à Clairmarais, un site dont le Parc naturel régional est gestionnaire : l'Argyronète aquatique. C'est une belle découverte, car cette araignée a un mode de vie particulier : elle est la seule connue pour vivre presque tout le temps sous l'eau.  Pour en savoir plus, cliquer sur le "+" en bas à droite ! 

Pour survivre et même vivre sous l'eau, cette petite maligne n’utilise rien de moins qu’un scaphandre ! Elle respire grâce à une bulle d’air englobant son abdomen et ses pattes arrière, lui donnant l’aspect d’une bille argenté à 8 pattes lorsqu’elle est en plongée. Cette bulle personnelle, retenue par les « poils » de l’araignée, est maintenue tant que celle-ci reste sous l’eau. De temps en temps, l’argyronète doit remonter à la surface et regonfler sa bulle. Comme les araignées terrestres, l’argyronète tisse également une toile.  Celle-ci est construite entre les plantes aquatiques et sa forme en cloche va permettre à l’araignée d’y stocker l’air qu’elle ramène progressivement sous l’eau via son scaphandre personnel. L’argyronète est donc capable de se bâtir une authentique base aquatique qui lui sert de salle à manger, de dressing et chambre à coucher, de salle de ponte.

Une espèce de plus en plus fragile

Une argyronète peut vivre deux ans et passe également l’hiver dans sa base. Si l’on considère de plus près la fragilité physique d’une cloche aquatique, on comprend pourquoi l’espèce ne peut s’établir que dans des eaux calmes et bien végétalisées. Malheureusement, la régression des zones humides et leur perturbation via les activités humaines et la pollution, conduisent cette espèce fragile à se raréfier sur le territoire français. De plus, la répartition des populations en France ne sont pas assez bien connues. Afin de préserver l’espèce, il faut donc entreprendre une gestion plus favorable des zones humides, et rester à l’affut de la découverte de toute nouvelle population. Finalement, il suffit d’une petite pièce d’eau calme peu polluée, de plantes aquatiques et de proies pour que l’argyronète puisse s’installer, dans votre jardin peut-être, et vous faire découvrir les merveilles de son mode de vie aquatique.

Ludivine Conrad,  chargée d’études – Entomologiste Arachnologue - ADEP

Association des Entomologistes de Picardie, 2021


Des truites, des saumons... Dans certains tronçons de la Hem, on ne pensait pas voir revenir ces poissons. Mais aujourd'hui, c'est pourtant une réalité. En effet, grâce aux travaux menés par le Symvahem avec le soutien technique du Parc naturel régional et de leurs partenaires, près de 33 kilomètres de cette rivière ont été rendus de nouveau colonisables pour les poissons migrateurs. 

Depuis près de dix ans, le Syndicat mixte de gestion de la Hem (le Symvahem) travaille avec le Parc naturel régional pour rendre à la Hem son aspect sauvage. En effet, en 2013, le front de migration, c'est-à-dire l'endroit où les migrateurs ne pouvaient plus remonter plus en amont la rivière, se situait au niveau de Recques-sur-Hem, limite Polincove. Au-delà de cette limite, plus aucun poisson migrateur ne pouvait passer. Pour lire l'article en entier, cliquer sur le "+" en bas à droite ! 

Ce blocage s'expliquait par la présence de nombreux ouvrages sur la rivière. En 2013, on en dénombrait pas moins de 180. Pour la plupart, il s'agissait de seuils agricoles (un système pour inonder artificiellement une zone agricole afin de lui apporter du limon). Mais 14 de ces ouvrages étaient bien plus imposants car ils alimentaient des moulins et des piscicultures (qui n'étaient plus en activité). Situés sur le lit principal de la Hem, ces 14 ouvrages formaient des obstacles infranchissables pour les sédiments, l'eau et les poissons qui cherchaient à remonter et redescendre le cours de la rivière. 

A chaque ouvrage, sa solution ! 

Des travaux très importants ont été menés afin de rendre franchissables ces obstacles. Pour chaque ouvrage, il a fallu trouver une solution adéquate : suppression de l'ouvrage, contournement de celui-ci (on creuse un lit secondaire à la rivière), aménagement du lit pour le rendre franchissable. Les bâtiments des moulins ont été préservés, des travaux ont même été réalisés aux abords afin de les mettre en valeur.   

Après des années de chantier, les résultats se voient. 23 kilomètres de rivière ont été restaurés, près de 33 kilomètres ont été rendus colonisables par les espèces migratrices. Désormais les poissons peuvent remonter la Hem et ses affluents jusque Licques, Surques, Haut-Loquin et Audrehem. 

C'est une belle victoire pour tous les partenaires engagés dans ce projet, le Symvahem et le Parc, mais aussi l'Agence de l'Eau Artois-Picardie et la Région Hauts-de-France qui ont participé au financement des opérations. La fédération départementale de pêche est également intervenue et a offert un soutien technique à certaines opérations. Les travaux ont été réalisés sous la validation de l'Office français de la biodiversité ainsi que de la Direction départementale des territoires et de la mer. 

Les efforts ne s'arrêtent pas là. Un plan prévisionnel d'études et de travaux est à l'ordre du jour pour la période 2022-2024. Avec notamment un focus sur quatre ouvrages situés sur le Sanghen, un affluent de la Hem. Parallèlement, les différents partenaires du projet proposeront la candidature de la Hem, du moins d'un de ses tronçons, au label de qualité Rivières Sauvages. 


Le saviez-vous ? En France, on compte 58 parcs naturels régionaux comme celui des Caps et Marais d'Opale. Et bonne nouvelle, vous disposez maintenant d'un outil pour aller les découvrir ! La fédération des parcs naturels régionaux lance le site Destination Parcs qui vous propose de trouver votre prochaine destination de vacances. Mais attention, il ne s'agit pas d'une plateforme comme une autre, Destination Parcs vous met en lien avec des acteurs des Parcs qui vous permettront de vivre une expérience unique sur place ! Pour lire la suite, cliquer sur le "+" en bas à droite ! 

Ambiance trappeur au coeur des Bauges, éveil des sens dans les forêts des Vosges ou encore immersion dans une ferme éco-participative en Gironde... Plus que des vacances, c'est une vraie coupure, une découverte en mode 360 qui vous est proposée ! 

Sur les 58 parcs naturels régionaux de France, 15 participent actuellement à Destination Parcs, à titre expérimental. Mais bientôt d'autres devraient les rejoindre, à l'instar des Caps et Marais d'Opale qui travaillent déjà sur la réalisation d'un séjour découverte avec les acteurs du territoire : hébergeurs, guides, estaminets-randonnée, producteurs locaux, artisans... Une affaire à suivre ! En attendant, on a bien le temps d'aller découvrir les autres Parcs de France ! Et de revenir riche de découvertes et d'expériences !